La nouvelle arme de l’Europe contre la contrefaçon de médicaments

Ajoutée le 10 mai 2017
La nouvelle arme de l’Europe contre la contrefaçon de médicaments

Les médicaments contrefaits sont une vraie problématique mondiale. Potentiellement dangereux pour la santé, l’utilisation de médicaments contrefaits peut être mortelle. Elle concerne aujourd’hui 10% du marché mondial et jusqu’à 50% dans certains pays d’Afrique. La sérialisation des médicaments à partir du 9 février 2019 devrait permettre de garantir l’originalité de chacune des 2.5 millions de boites vendues chaque jour en pharmacie.

La contrefaçon de médicament est un fléau pour la santé

La sécurité encadrant le médicament est très importante en France et en Europe. Chacun est tracé depuis la fabrication de ses composants jusqu’à la délivrance en pharmacie. A chaque étape de la chaîne, un pharmacien veille à la conformité du produit. Lorsqu’il vous est délivré, votre pharmacien garantit l’exactitude du produit : composition précise, distribution, métabolisme, action dans l’organisme et élimination. Très étudiée avant sa sortie officielle, marquée par une AMM (Autorisation de Mise sur le Marché, ndlr), le médicament l’est tout autant durant sa vie par le biais de la pharmacovigilance et les réévaluations régulière de l’ANSM (Agence Nationale de Sécurité des Médicaments et des produits de santé).

Un médicament contrefait ne suit pas les mêmes contrôles sur la chaines et ne garantit pas votre sécurité. Au mieux, vous risquez l’échec thérapeutique ou vous favorisez l’apparition de résistance. Au pire et malheureusement dans bien des cas, elle peut être mortelle.

Les outils contre la contrefaçon de médicaments

La première arme contre la contrefaçon est le pharmacien et l’organisation de la distribution pharmaceutique en France. C’est ainsi que la France peut garantir qu’aucun médicament contrefait ne sort des pharmacies françaises ! Peu peuvent s’en vanter ! L’arrivée d’internet et la législation inégale, même au sein des pays de l’Union Européenne créent des portes d’entrées. L’IRACM, Institut national de recherche anti-contrefaçon de médicaments, précise bien qu’il est préférable de se servir dans les pharmacies françaises ou sur leur sites internet dont les adresses sont répertoriées sur le site de l’ordre des pharmaciens ou celui de mesoigner.fr

Outils juridiques, surveillances, opération d’interception et information sont les outils déployés pour lutter contre ce crime. Mais ce sont les professionnels de santé qui sont en première ligne pour détecter ces poisons et alerter rapidement les autorités. Un laboratoire anti-contrefaçon aurait aussi été créé pour analyser rapidement les produits suspects.

La sérialisation en détail

Le dernier outil pour lutter contre la contrefaçon de médicament est la sérialisation. Chaque boite sera ainsi dotée d’un code unique apposée sur le rabat de fermeture pour tracer les boites. Impossible donc que la boite soit réutilisée ou réintroduite dans le circuit. Une fois sortie de la pharmacie, celle-ci devra être utilisée ou détruit via le réseau de recyclage Cyclamed. Le pharmacien vérifiera devant chaque patient l’originalité de la boite.

Prévu en lancement dans 2 ans, des questions techniques restent en suspens. Il faudra s’assurer que le serveur puisse vérifier la demande d’authenticité quasi immédiate de 22000 pharmacies simultanément. Il faudra aussi prévoir les procédures nécessaires en pharmacie afin de l’intégrer au parcours de délivrance des médicaments prescrits mais aussi celle du retrait ou retour de boites aux fournisseurs…

Dr Xavier MOSNIER-THOUMAS
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